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Revues Apachita
Apachita

Dans la culture andine, l'apachita est un endroit situé au bord des chemins, généralement en haute montagne, où les voyageurs déposaient une pierre en remerciement aux "apus", pour leur avoir accordé un voyage tranquille. "Apachita" est le bulletin de divulgation archéologique préparé par le Laboratoire d'Archeólogie de l'Université Catholique Équatorienne (siège de Quito), avec la particpation des étudiants. Chaque bulletin est un caillou intellectuel recueilli dans le but de construire une base de préparation académique solide pour les futurs archéologues. Malgré son apparence modeste, "Apachita" s'est diffusée assez rapidement, circulant dans la communauté universitaire de l'Université Catholique de Quito, les institutions culturelles, les moyens de communication, les archéologues et le public intéressé. Nous mettons à présent à disposition des internautes le contenu des numéros déjà publiés, convaincus que l'accueil qui lui sera fait sera aussi enthousiaste, tout comme l'effort que nous fournissons dans la préparation de chaque bulletin.

Éditeur : Ernesto Salazar



La Via Appia dans l'Histoire Romaine PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Carlos Montalvo   
Vendredi, 12 Décembre 2008 08:23

Dans l'hégémonie de l'empire de Rome, l'importance des chemins est indiscutable, non seulement en tant que points d'union et de contrôle sur les peuples soumis, mais surtout en tant que moyens de développement et d'exploitation du territoire. On ne peut citer de meilleur exemple que la célèbre voie qui unit Rome à Brindisi, dans l'Adriatique. La "Regina Viarium" (Reine des Chemins) ou Via Appia, fut construite en 312 av. J.C. par Claudius Caecus, à qui elle doit son nom, et unissait, dans son premier tronçon, Rome à Alba Longa.

Suite à la défaite de la Ligue latine en 338 av. J.C, et dans l'intérêt de contrôler directement les territoires du Latium, la Ligue fut dissoute; ses cités, annexées à Rome en tant que municipalités, et la voie, construite (312 av. J.C), alors que les colons romains s'installèrent dans les villes vaincues.

L'importance d'unir Alba Longa (actuelle Castelgandolfo) se trouve dans l'emplacement du Sanctuaire Fédéral de Jupiter Latiaris, et le mythe d'après lequel le Roi Numitor de Alba Longa fut détrôné par son frère Amulius. Ce fut précisément ce roi qui, d'après le mythe, abandonna les jumeaux Rémus et Romulus sur les bords du Tibre avant qu'ils ne soient récupérés par la louve. Le chemin apparaît donc non seulement en tant que moyen de soumission et de contrôle du territoire, mais aussi en tant que "cordon ombilical" qui unissait Rome à ses racines, le transformant ainsi en un instrument idéologique pour ratifier la domination et la suprématie de Rome sur le Latium.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:45
 
La citation de "Apachita" PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Vendredi, 12 Décembre 2008 08:08

Sur les sites pillés, il reste des milliers de morceaux de vaisselle en céramique qui s'entassent, se moulent et servent à fabriquer de nouveaux articles à l'argile millénaire (Joffre Anchundia, Los Bajos, Montecristi).

Dès que je n'ai plus d'argent, je vais sur mon bateau. Je garde des figurines en argent. Les chasseurs de trésor ont voulu acheter l'emplacement du bateau; je leur dis que ça ne m'intéresse pas (Fabián N., plongeur, affirme avoir trouvé, il y a diz ans, un bateau échoué au large de Jaramijó).

Dans “El huaquerismo es una forma de vida”, El Comercio, 2 novembre 2008, Rédactions Manta et Riobamba.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:45
 
Étudiants d'Archéologie, Pérou : Dilemmes et perspectives PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Luis Rodolfo Monteverde Sotil   
Vendredi, 12 Décembre 2008 08:05

Le Pérou est un pays immensément riche du fait de son patrimoine archéologique. Sur presque toute l'étendue de son territoire, depuis le littoral jusqu'à la Sierra et la jungle, l'on peut apprécier divers vestiges architecturaux péhispaniques, et en apprendre de la bouche des habitants locaux eux-mêmes sur la continuité culturelle de leurs traditions, certaines d'entre elles fortement enracinées dans le passé précolombien. Chose curieuse, les gouvernements successifs et les entités chargées d'administrer le passé archéologique péruvien n'ont pratiquement rien ou très peu fait en matière de protection et de recherche. Une des racines de ce problème est à chercher dans l'éducation universitaire qui forme les futurs archéologues.

Je suis étudiant d'archéologie dans l'une des trois grandes universités de Lima qui offrent ce cursus*. Après cinq ans d'études, je sortirai avec un titre de "Bachelier en Archéologie", à l'instar de mes camarades de classe. Ensuite, l'université nous offre deux options pour atteindre le diplôme de Licencié en Archéologie: faire un mémoire, ou attendre que 15 élèves ayant fini leurs cours, -c'est-à dire, bacheliers-, soient réunis afin de suivre un cours de trois mois (appelé Cours d'Actualisation), après quoi l'élève aura un délai de un an pour présenter une monographie, dont l'exposition et la soutenance devant un jury lui permettront l'obtention de la licence, titre qui lui permettra de se rattacher à un Collège et d'obtenir un code de registre afin de pouvoir être un jour directeur de quelque projet archéologique. Dans les autres universités, il est permis à l'étudiant de présenter devant un jury un examen oral de questions choisies au hasard dans un questionnaire préparé à l'avance.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:46
 
Tomebamba et le Puma PDF Imprimer Envoyer
Écrit par José Luis Espinosa E.   
Vendredi, 12 Décembre 2008 07:52

Il a été écrit dans plus d'un livre que la ville inca de Tomebamba avait la forme d'un puma; des déductions ont même été faites en conséquence, qui ont déformé la vérité. A partir d'études archéologiques de haut niveau réalisées par des spécialistes, nous rejetterons donc une telle hypothèse.

En 1976, John Rowe soutint que Cuzco avait la forme d'un puma. Cette perception erronée se basait sur les textes des chroniqueurs Betanzos et Sarmiento de Gamboa relatifs à la façon dont les incas avaient perçue la ville. Malheureusement, cette thèse fut amplement acceptée parmi les archéologues et les historiens de l'art. En conséquence, plusieurs chercheurs supposèrent que d'autres villes de l'empire inca devaient aussi présenter une configuration semblable. Dans son étude “The Lion in the City: Royal Symbols of Transition in Cuzco”, Tom Zuidema argumente que le puma et sa représentation sont une métaphore des divers aspects -sociaux, politiques, administratifs- (de la société) inca. Zuidema (1989) croit donc que l'opinion de Rowe sur la forme de puma de Cuzco est sans fondement.

En 1991, dans son livre “Cuenca, ciudad prehispánica”, Alfredo Lozano Castro fut le premier à présumer -à tort- que Tomebamba avait la forme d'un puma. D'autres spécialistes locaux copièrent et suivirent cette idée par la suite, sans justification aucune. Chose curieuse, Lozano adapte la forme présumée de puma du Cuzco inca au tracé colonial espagnol de Cuenca! Par ailleurs, bien que quelques-uns des toponymes de Tomebamba coïncident avec ceux du Cuzco, ceux-ci n'ont rien à voir avec la forme du puma. L'icône de ce félin se trouve représentée dans plusieurs éléments incas tels que les ponts, les "ushnos" et autres objets en céramique. Le puma aurait donc vraisemblablement une valeur symbolique; dans sa connotation figurée, il représenterait la royauté, l'Inca, son pouvoir et son autorité.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:47
 
Le sphynx sous haute surveillance PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Jill Kamil   
Vendredi, 12 Décembre 2008 07:35

Le Secrétaire Général du Conseil Suprême des Antiquités avait beaucoup de choses à dire lors de son entrevue à "Spotlight". Zahi Hawass ne tarissait pas d'éloges au sujet des "choses enthousiasmantes" qui étaient en train d'avoir lieu dans le domaine de l'archéologie, tels que les découvertes de la nouvelle tombe d'une reine à Sakkara, -qui n'avait pas été annoncée encore-, et de l'entrée de deux tombes dans la Vallée des Reines, dont les fouilles commenceront en octobre; et que dire des "grands événements" à Assouan, Edfou et Kom Ombo. Il se montrait enthousiaste sur les améliorations à Denderah et la pyramide à degrés de Saqqarah, et donnait des détails sur les nouveaux musées de Rashid, Arish, Minya et Amarna, ainsi que de l'administration des sites à Beni Hassan et Tuna Al-Gabel.

Zahi Hawass délirait sur le progrès du Musée de la Civilisation de Fustat et du Gran Musée Égyptien de Gizeh. En vérité, il avait aussi beaucoup à dire sur le projet d'élever la terrasse d'une pyramide et de la transformer en "espacee accueillant pour les touristes et libre de vendeurs ambulants". Il a signalé que la partie "sécurité" du projet incluait l'installation de caméras, d'alarmes et de détecteurs de mouvement, ainsi que la construction d'un grillage de 20 km.

Mise à jour le Samedi, 01 Mai 2010 13:16
 
Publication importante sur l'archéologie sud-américaine PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:48

Édité par Helain Silverman et William Isbell, et présenté par Norman Yoffee, le Handbook of South American Archaeology (Springer 2008, xxvi-1191 p., US$ 160.00 ) vient de paraître. Dédié à la mémoire de Craig Morris et James Petersen, illustres sud-américanistes récemment décédés, le livre comprend 57 articles organisés sous diverses régions thématiques, telles que les occupations archaïques de l'Amérique du Sud, l'environnement et la subistence, les constructeurs de monticules des basses terres, les variations continentales de la complexité étatique, les expansions démographiques et culturelles, les états et empires des Andes Centrales, les pratiques et croyances funéraires, et l'éthique et la pratique de l'archéologie sud-américaine. "Introduction Continentale" et "Conclusion" très pertinentes et fort à propos, prises en main par Helain SIlverman et William Isbell respectivement. En somme, une vision complète et à jour de l'état de l'archéologie sud-américaine.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:12
 
La citation de "Apachita" PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:47

Le pillage de temples et tombeaux a été considéré comme un droit des conquistadors européens et, malgré les lois de protection du patrimoine culturel, le pillage continue à travers toute l'Amérique du Sud moderne, où qu'il y ait des artéfacts de valeur. Les collectionistes d'art et d'artéfacts instaurent des musées privés et sont acclamés à titre de philantropes et de patriotes. Mais les changements sont en cours en Amérique du Sud, non sans douleur et résistance... Et de plus en plus, le passé archéologique est considéré comme vital dans la construction de l'identité nationale des pays sud-américains.

William H. Isbell, Conclusion. Dans Handbook of South American Archaeology, 2008, p. 1152, Helaine Silverman et William H. Isbell, éds., Springer, New York.

 
Collections Équatoriennes Pour le Musée de l'Aborigène Américain, Fondation Heye PDF Imprimer Envoyer
Écrit par George H. Pepper   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:45

Au cours de ces années-là (1904-1906), le Professeur Marshall H. Saville, de l'Université de Columbia, planifia et débuta son travail, dont l'objectif était une reconnaissance exhaustive d'un secteur des Andes et des zones côtières du Nord-Ouest de l'Amérique du Sud, depuis la frontière méridionale de l'Équateur jusqu'à l'isthme de Panama. Par la suite, il fut prévu d'inclure ultérieurement les régions du nord et du nord-ouest de l'Amérique du Sud, ainsi que les Antilles.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:13
 
Documents : Le lavage de l'or en Amazonie PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Manuel Villavicencio   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:43

En ce qui est de l'or, ils le lavent dans des ruisseaux déterminés, sur lesquels chaque famille semble détenir une propriété exclusive; mais il en est tout autrement pour les grands fleuves, où toute la tribu lave, et sur le fleuve Napo, toutes les tribus peuvent laver sans distinction de personne. La façon de laver l'or mérite que nous lui consacrions quelques lignes.

Les indiens ne creusent pas profondément, ni prennent de quelconques mesures pour économiser du temps et du travail; tous suivent plutôt la coutume de leurs ancêtres. En général, les femmes et les hommes jeunes s'occupent de ce travail, ils creusent aves les mains, sans l'aide d'instruments particuliers, la falaise d'où ils vont retirer la terre pour la laver, au bord d'un ruisseau; car s'il s'agit du grand fleuve, ils cherchent quelque plage pour creuser dans la terre, décoinçant et déplaçant les grandes pierres afin de profiter du mouvement de la terre; cette terre creusée, ils la jettent dans une bassine placée à la surface de l'eau, où ils lui donnent un mouvement de rotation spécial de façon à ce que tout disparaisse de son fond avec l'eau qui rentre, sauf le sable fin et les lamelles d'or, qu'ils recueillent dans un bol, pour les laver en gros après en avoir ramassé en grande quantité; néanmoins, il reste toujours beaucoup de sable, et pour le retirer, ils réchauffent (l'or) dans des petits plats en céramique et dès qu'il est bien sec, ils commencent à souffler le sable sur une feuille lisse afin de récupérer toute lamelle éventuellement partie avec le souffle, mais ils sont si adroits, que de leur seul souffle et du mouvement qu'ils donnent au petit plat, ils ne retirent que le sable.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:14
 
En circulation... PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:40

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ARQUEOLOGÍA SURAMERICANA
numéros disponibles: 3(2) y 4(1), à Quito Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ou par abonnement et payement online à l'adresse http://www.arqsur.syllabapress.com

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:02
 
Hernan Crespo Toral (1937-2008) PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:34
Qu'il est difficile de penser que tu es mort,
capitaine d'hirondelles et de guitares.
Que toi, le vainqueur tenace, soit mort.

Toi, palmier et caroubier sur le monde,
verte colline dans le désert, cèdre.

Rubén Astudillo y Astudillo, El pozo y los paraísos, 1969

C'était un ouragan. Il commençait à parler tout bas, paisible, mais peu à peu, sa véhémence croissait et se transformait en la voix qui clamait en faveur du patrimoine national en danger. D'aucun qui l'ait écouté ne pouvait demeurer indifférent face à l'appel patriotique, qui deviendrait ensuite la noble croisade que fut la vie féconde de Hernán Crespo. J'eus le privilège de travailler avec lui pendant plusieurs années et je l'ai toujours vu comme un créateur, constamment au travail, conspirant de mille et une façons pour que la culture nationale occupe la place qui lui correspond dans la vie du pays. De fait, il fit quelques contributions académiques, telles que l'essai sur les récipients siffleurs, le travail ethnohistorique sur le Corpus Christi de Lima, et surtout, la synthèse de l'archéologie équatorienne, qu'il écrivit avec Olaf Holm pour l"'Histoire de l'Équateur" des Éditions Salvat, si populaire dans les années 80. Une des ses premières actions dans le domaine du patrimoine fut celle d'obtenir du gouvernement de Clemente Yerovi I., en 1966, la garde de Ingapirca pour le Conseil de Gouvernement du Musée Archéologique de la Banque Centrale de l'époque, ce qui permit ainsi par la suite, et grâce à lui, de concréter la participation de José Alcina Franch et son équipe de l'Université Complutense (Madrid) pour la recherche et la restauration du monument en question. Plus tard, en tant que directeur des Musées de la Banque Centrale, Hernán établit la Direction de Recherches Archéologiques à Quito et Guayaquil, qui organisa les premières recherches des archéologues du pays et de quelques étrangers à Tulipe, Mullumica, La Tolita, Cotocollao, Rumicucho, les forteresses du nord du pays, Riobamba l'ancienne, ainsi que diverses recherches canalisées à travers les sous-directions de la Banque Centrale de Cuenca et Guayaquil.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:21
 
Nouvelles fraichement cueillies PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:32


La civilisation la plus ancienne du monde

La ville ancienne de Caral, dans la vallée du Supe (Pérou), a surpris le monde entier. Historiens et archéologues, qui ont en général signalé l'Égypte ancienne ou Harappa comme les plus anciens centres de civilisation, sont restés stupéfaits de voir que la civilisation surgit sur le littoral péruvien 2 700 ans av. J.-C.déjà. Caral, dont la découverte fut reportée en 2001, est un immense complexe archéologique de 65 ha. (rien que pour sa zone centrale), avec six grandes pyramides, d'autres plus petites, 2 places circulaires, des temples, des amphitéâtres et zones résidentielles disperses dans le désert péruvien, à 23 km de la côte. Rude tâche pour l'archéologue péruvienne Ruth Shady que celle de persuader le monde que Caral fut déjà une civilisation urbaine avant même la construction des pyramides d'Égypte. Et ce n'est pas tout: alors que toutes les civilisations de l'antiquité semblent être surgies de la guerre, Caral ne montre ni forteresses ni armes ni corps mutilés. Elle semble au contraire avoir été une ville pacifique et accueillante, basée sur le commerce du coton (The Times of India, diciembre 2007).

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:15
 
Paul Rivet PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Ernesto Salazar   
Jeudi, 17 Juillet 2008 19:29

Le mois de mars dernier marqua le cinquantenaire de la mort de Paul Rivet, illustre pionnier de l'archéologie et de l'anthropologie en Équateur. Rivet (1876-1958) est sans aucun doute l'américaniste par excellence. Certes, sa profession de médecin ne semblait pas lui augurer le brillant futur qu'il connut, mais elle lui permit de participer à la deuxième mission géodésique française pour mesurer l'arc terrestre, raison pour laquelle il alla en Équateur en 1901. Par la suite, il participa activement aux deux guerres mondiales, occupa le poste de Secrétaire de l'Institut d'Éthnologie de Paris et de Directeur du Musée de l'Homme, d'ou il réussit à s'échapper en Colombie avant d'être emprisonné par les Allemands. Nous le retrouvons ultérieurement faisant de la recherche à New-York et à México, puis de retour dans son pays en tant que député de l'Assemblée de 1946; au Brésil et dans divers pays, dictant cours et conférences ou assistant à des événements scientifiques. Et, bien entendu, parmi toute cette activité de conférencier, patriote et citoyen responsable, Paul Rivet trouva le temps nécessaire pour laisser une oeuvre américaniste vaste qui lui a valu d'être universellement reconnu. De 1897 à 1957, époque de sa vie académique et publique, Rivet publia près de 400 items bibliographiques qui vont de nécrologies jusqu'à des résumés bibliographiques, et de petits articles de périodiques jusqu'à des articles et des livres scientifiques dans des revues et éditoriaux dont le prestige n'est plus à refaire.

Mise à jour le Jeudi, 27 Août 2009 12:16
 
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