"Je garde la conviction que tous les peuples sont capables d'acquérir leur maturité, ainsi que l'expérience indispensable à l'exercice de leur liberté; mais il est nécessaire qu'ils sentent que le chemin vers la liberté passe par la culture".

Paul Rivet, dans “Independencia y Libertad”, Boletín de Informaciones Científicas Nacionales; 1958, 86: 46-50

La première référence historique sur les Chimbos provient d'une description faite par Cieza de León (1548), dans le cadre d'un voyage qu'il fit dans l'actuelle province de Bolívar. D'après Cieza, les Chimbos parlaient le "kechwa", d'où le fait que certains auteurs considèrent le peuple en question, comme originaire de Cuzco. D'autres chercheurs ont spéculé autour du fait que les Chimbos soient des "mitimaes incas", amenés directement depuis Cuzco quand l'empire était gouverné par Huayna Cápac. Cependant, le pays chimbo, d'après Juan de Velasco, n'était pas une société homogène, vu qu'autour de son lieu d'occupation "plus principal" existaient d'autres groupes ou ayllus: Azancotos, Chapacotos, Chimas, Guanujos, Guarandas, parmi les principaux d'entre eux. Ces tribus, et d'autres encore, conformaient le pays chimbo ou "état moyen", selon Velasco, conformé par douze tribus inégales.

La vision actuelle de la femme dans les temps précolombiens a toujours été liée aux taches que celle-ci réalisait, souvent identifiées avec les stéréotypes de la division sexuelle du travail, qui les associaient principalement aux devoirs domestiques. Cependant, des recherches sur la fonction de la femme dans la formation des premières communautés, soulignent son rôle décisif en tant qu'organisatrice et instructrice familiale et sociale.

Nous sortîmes de Cuenca, dans les premières heures de la matinée, après nous être rencontrés au Terminus et avoir pris un bus à destination de Cuenca. A mi-chemin entre la vieille ville de Tomebamba et la terre des Huancavilcas, en plein seuil du Cajas, il est un petit village (voire, hameau), dont l'infrastructure urbaine ne dépasse pas la douzaine de maisons au toit d'eternit, et au bord de la route, sous un panneau Coca-Cola plutôt voyant, un relais routier où l'on trouve des déjeuners, des articles de consommation divers et des boissons gazeuses à température ambiante.

Pour les Incas, le chemin fut un système administratif complexe de transports et de communications, en plus d'un moyen de délimiter les quatre divisions de base de l'Empire. Deux voies principales le traversaient du nord au sud: l'une tout au long des côtes, sauf dans ce qui est aujourd'hui le littoral équatorien, et l'autre dans les zones d'altitude.

Des siècles durant, la délectation de trouver des objets millénaires et hétéroclites constitua le premier pas vers l'archéologie. Mais peut-on dire en réalité que trouver un objet très ancien peut expliquer dans le pésent quelque chose sur le passé? L'archéologie se réduit-elle uniquement à trouver des objets? La Nouvelle Archéologie a brisé le tabou et la modalité romantique de l'Archéologie Classique. Cependant, dans l'imaginaire populaire déambulent des pionniers à fouet, chapeau et blouson de cuir, stéréotype, mythe et aventures sur la pratique archéologique.

Août 1999, plaine interfluviale des fleuves Napo et Aguarico, lors de la prospection de la jungle à la recherche de sites archéologiques. Alors que nous faisons des sondages, les quichuas s'immobilisent brusquement, tendant l'oreille dans la forêt. L'on entend des cris de plus en plus forts et un espèce de galop entre les touffes de végétation. Nous chuchotons précipitamment et l'on aurait presque pu flaire notre adrénaline.